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Singouzlooz Inc. de Lupano et Lauffray (Editions DARGAUD 13.99€)

C’était pourtant une mission simple en apparence: appréhender un droïde spéculateur qui garde dans ses deux cerveaux électroniques la trace de toutes les transactions louches de l’univers connu. Mais voilà, rien n’est jamais simple avec Valérian et Laureline : les shingouz débarquent au milieu de l’arrestation poursuivis par Monsieur Albert qui veut la peau du trio d’escrocs histoire de se passer les nerfs .

En effet, À la suite d’une malencontreuse partie de cartes, les shingouz ont perdu la propriété de leur société, la Shingouzlouz.Inc. Or, il se trouve que cette société, à cause d’une approximation dans l’interprétation des lois intergalactiques, est détentrice de la Terre ! Valérian ( très préoccupé par sa future retraite d’agent spatio-temporel) et Laureline doivent rattraper cette bourde et convaincre le nouveau propriétaire, un certain Sha-Oo, «l’Assoiffeur de monde », de la restituer à Galaxity. Voilà donc Valérian obligé de se frotter aux joies du trading de thon quantique et Laureline qui se voit, bien malgré elle,  vendre sous forme de clones . Ce n’est que le début d’une aventure échevelée…

Après Manu Larcenet avec son très réussi « L’armure du Jakolass », c’est au tour de Lupano et Lauffray de s’emparer de l’univers de Christin et Mézières. Si l’on aborde cet album avec curiosité et en ayant conscience des limites imposées par l’exercice, on ne peut qu’apprécier cette aventure de science fiction décalée menée par des auteurs qui possèdent tous les codes de l’univers qu’ils s’approprient et se permettent même de le truffer de références comiques à l’actualité.Sinon, on se dira que ce type de reprise vire quasiment toujours aux figures imposées voire au plagiat insipide.

J’ai personnellement trouvé que ce nouvel opus très agréable notamment au niveau du dessin de Lauffray qui nous propose une vision graphique différente de Mézières et remplit donc parfaitement sa mission en nous offrant une vraie réinterprétation plutôt qu’une simple photocopie. Pour terminer, une mention spéciale au shingouz enrhumé, on ne peut absolument pas rester sérieux face à cette péripétie de l’histoire!

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