Cela fait déjà un moment que j’ai lu les deux premiers tomes de la trilogie Les sœurs Carmines d’Ariel Holzl. Il était donc temps de vous en parler. D’autant plus qu’il y a quelques semaines l’auteur a reçu le PLIB (Prix de l’Imaginaire BooktubersApp) 2018 pour son tome 1.
Ces sœurs Carmines sont 3: Merryvère, Tristabelle et Dolorine. Les deux premiers tomes de la trilogie: Le complot des corbeaux et Belle de gris se concentrent sur les deux aînées: Merryvère et Tristabelle. Le troisième tome (Dolorine à l’école) raconte, lui, sur l’histoire de la cadette.
Quatrième de couverture: Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…
Poussée par la nécessité (leur mère ayant disparu, les sœurs Carmines, filles d’une célèbre courtisane doivent utiliser tous les moyens à leur disposition pour survivre) Merryvère est devenue une voleuse se déplaçant de toit en toit. Lors de sa dernière expédition chez un notable, tout dérape. En effet, Oswald Sépulcre tombe de la fenêtre de ses appartements pour venir s’écraser sur les pavés. Comme si ce n’était pas déjà particulièrement problématique, le seul butin de ce cambriolage mémorable est une petite cuillère. Merry se retrouve ainsi embarqué dans une aventure pleine de rebondissements qui m’a entraîné à la découverte des ruelles de Grisaille à la suite d’une héroïne extrêmement attachante qui ne se laisse jamais abattre même si elle n’est franchement pas douée dans la carrière qu’elle s’est choisie.
Quatrième de couverture: Trois semaines séparent Tristabelle Carmine du Grand Bal de la Reine. Trois semaines pour trouver la robe de ses rêves, un masque, une nouvelle paire d’escarpins… et aussi un moyen d’entrer au Palais. Car Tristabelle n’a pas été invitée. Mais ça, c’est un détail. Tout comme les voix dans sa tête ou cette minuscule série de meurtres qui semble lui coller aux talons.
En tout cas, elle ne compte pas rater la fête. Quitte à écumer les bas-fonds surnaturels de Grisaille, frayer avec des criminels, travailler dans une morgue ou rejoindre un culte. S’il le faut, elle ira même jusqu’à tuer et demander de l’aide à sa petite sœur. Car Tristabelle Carmine est une jeune femme débrouillarde, saine et équilibrée. Ne laissez pas ses rivales ou ses admirateurs éconduits vous convaincre du contraire. Ils sont juste jaloux. Surtout les morts.
» Il faut souffrir pour être belle. Ou faire souffrir les autres, c’est encore mieux. »
Alors que le premier tome se présentait comme une grande aventure de cape et d’épée avec tous ses rebondissements, le second est, lui, le long monologue de Tristabelle l’adorable sociopathe qui prend à témoin son lecteur et l’entraîne dans ses aventures qui seront nombreuses car elle ne laissera rien, ni ses anciens flirts (vivants ou morts), ni sa famille ou les autres habitants de Grisaille qui ne la comprennent absolument pas, la détourner de son objectif de devenir la dame de compagnie de la reine.
Si j’ai aimé suivre Merryvère dans ses aventures, j’ai adoré Tristabelle qui m’a beaucoup fait rire avec ses remarques complètement décalées (mention spéciale à celle sur les maris qu’elle compare à des petits chats). Très imbue de sa personne, froide et hautaine, Tristabelle a un cœur de pierre. Elle ne ressent jamais rien pour personne. Pourtant, elle est de ces personnages complètement décalés qu’on ne peut s’empêcher d’aimer et souhaiter voir réussir même si l’on a très souvent envie de littéralement la frapper pour qu’elle descende enfin de son piédestal.
Les critiques sont quasi unanimes sur cette série et franchement après ma lecture, j’ai compris pourquoi : c’est intelligent, drôle, décalé et extrêmement distrayant. Une question cependant : pourquoi est-ce classé comme un roman jeunesse ?
N’hésitez pas et partez vous aussi à la découverte de la « Burtonienne » Grisaille ». Moi je vais guetter l’occasion de me procurer le 3ème tome des sœurs Carmines pour découvrir l’histoire de Dolorine la plus jeune sœur qui parle aux fantômes et ne se déplace jamais sans Monsieur Nyx son doudou qui lui ordonne de tuer tout le monde.
Les soeurs pingouins 